Dépistage du cancer
du col de l'utérus
90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités¹
Le cancer du col de l’utérus est provoqué par des virus de la famille des papillomavirus humain (HPV). Très fréquents, ces virus présents sur les tissus et les muqueuses se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. La plupart des hommes et des femmes seront infectés par ces virus au cours de leur vie. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement.
Dans environ 90% des cas, l’infection aux HPV disparaît spontanément dans les 2 ans. Mais dans certains cas, cette infection persiste et peut provoquer des lésions qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer 10 à 20 ans après l’infection. Toutes les infections aux papillomavirus ne se transforment pas en cancer mais les papillomavirus sont quasiment toujours en cause dans la survenue d’un cancer du col de l’utérus.
Marie Triviaux sage-femme Cadre
Nouvelle-Aquitaine
« Le dépistage du cancer du col de l’utérus, simple et non douloureux, permet de dépister très précocement la maladie. Les soins seront moins lourds et ils permettront de préserver la fertilité. »
Il existe deux moyens complémentaires pour limiter le risque de cancer du col de l’utérus :
Tous les 3 ans entre 25 et 30 ans, après 2 tests normaux réalisés à 1 an d’intervalle,
puis tous les 5 ans, entre 30 et 65 ans.
La vaccination peut également être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus.
Le dépistage organisé en pratique : mon parcours
Le dépistage est recommandé tous les 3 ans aux femmes de 25 à 30 ans, (après 2 premiers tests espacés d’un an si les résultats sont normaux), puis tous les 5 ans, entre 30 et 65 ans.
Il repose sur la réalisation d’un prélèvement au niveau du col de l’utérus. À partir de ce dernier, des cellules anormales ou la présence de virus (HPV) pourront être détectés.
Le programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus a été mis en place en 2018. Il s’adresse à toutes les femmes entre 25 à 65 ans. Il inclut les femmes enceintes, les femmes ménopausées et les femmes vaccinées contre les infections à HPV.
Si vous ne vous faites pas dépister selon les intervalles de temps recommandés, vous recevrez de la part du Centre de Coordination des Dépistages des Cancers Nouvelle-Aquitaine un courrier vous invitant à consulter votre gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme pour réaliser ce dépistage. Dans ce cadre, le dépistage est pris en charge à 100% par votre régime d’assurance maladie, sans avance de frais*.
Le courrier d’invitation au dépistage est adressé aux femmes qui n’ont pas réalisé ce dépistage selon le rythme recommandé à leur âge.
- Les femmes qui présentent des symptômes gynécologiques (douleurs, saignements après les rapports sexuels ou entre les règles…) doivent consulter un médecin et bénéficier d’un examen médical immédiat sans attendre un test de dépistage, pour rechercher la cause de ces symptômes
- Les femmes qui ont été traitées pour une lésion précancéreuse ou cancéreuse du col de l’utérus bénéficient d’un suivi particulier
À un stade précoce, un cancer du col de l’utérus se développe souvent sans provoquer de symptôme particulier.
C’est la raison pour laquelle un suivi gynécologique et des tests de dépistage réguliers sont indispensables pour détecter de façon précoce un cancer.
Même si cela ne signifie pas forcément que vous avez un cancer, des douleurs inexpliquées ou des saignements après les rapports sexuels ou entre les règles doivent vous amener à consulter entre deux dépistages.
Le test de dépistage est recommandé à partir de 25 ans, même si vous êtes vaccinée contre les HPV (papillomavirus) et jusqu’à 65 ans, même en l’absence de rapports sexuels ou après la ménopause.
N’hésitez pas à en parler à votre médecin, votre gynécologue, votre sage-femme ou à contacter le CRCDC-NA.
* En dehors du cadre du dépistage organisé, la consultation chez le professionnel de santé, la réalisation du prélèvement et l’analyse du test de dépistage sont prises en charge dans les conditions habituelles par votre régime d’assurance maladie et votre complémentaire santé. Si vous bénéficiez de la Complémentaire Santé Solidarité (CSS) ou de l’Aide médicale d’État (AME), il n’y a rien à payer.
J’AI ENTRE 25 ET 65 ANS
Il arrive que l’infection due aux HPV (papillomavirus humains) provoque des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions peuvent ensuite évoluer en cancer. Le test de dépistage cervico-utérin (frottis) permet de détecter des lésions cancéreuses, ou précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer.
Dépisté à un stade précoce, le cancer du col de l’utérus peut être traité tôt avec des soins moins lourds.
Pour en savoir plus : e-cancer.fr
DE 11 à 14 ans SE FAIRE VACCINER POUR SE PROTÉGER DES INFECTIONS À HPV
La vaccination est une méthode de prévention primaire contre le cancer du col de l’utérus. La vaccination contre les infections à HPV protège contre des types de HPV qui causent le cancer du col de l’utérus.
La vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) était recommandée depuis 2007, en France, chez les jeunes filles. Depuis décembre 2019 elle est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.
Pratiquée avant le début de la vie sexuelle, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers².
Elle est indiquée pour les filles ou pour les garçons contre :
- les lésions précancéreuses et/ou les cancers du col de l‘utérus, de la vulve, du vagin, de l‘anus, du pénis et de la gorge
- les lésions bénignes qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (verrues anogénitales)
Elle protège mieux lorsqu’elle est faite avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé au virus HPV.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter Vaccination Info Service
- Bon à savoir
La vaccination ne protège pas contre tous les HPV liés au cancer du col de l’utérus.
C’est la raison pour laquelle le dépistage par frottis doit être réalisé, de 25 ans à 65 ans, que l’on soit vaccinée ou non.
DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
L’examen cytologique est l’examen au microscope de cellules du col de l’utérus, à la recherche d’anomalies des cellules. Il détecte d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus. Il permet de les traiter et ainsi de prévenir le développement d’un cancer. Si le résultat de ce test est anormal, la présence de virus HPV à haut risque pourra être recherchée, dans certains cas, sur le même prélèvement.
Le test HPV-HR détecte la présence du virus HPV dans les cellules du col de l’utérus. Il recherche les virus HPV à haut risque de cancer (oncogène) qui peuvent entrainer des anomalies cellulaires et des cancers du col de l’utérus. Si ce test de dépistage HPV est positif, on recherchera la présence d’anomalies des cellules sur le même prélèvement.
Ces deux types de tests sont réalisés sur un prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus, appelé prélèvement cervico-utérin (ou « frottis »).
Avant 30 ans, les infections à HPV transitoires sont très fréquentes : en identifiant des infections qui auraient spontanément disparu, le dépistage par test HPV-HR risquerait d’entrainer des examens et des traitements inutiles. C’est pour cela que le test préconisé avant 30 ans est un examen cytologique et non HPV.
Selon l’âge au moment du dépistage, les techniques de dépistage diffèrent :
Entre 25 et 29 ans, il est recommandé de réaliser deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle, puis 3 ans si le résultat des deux premiers est normal ;
À partir de 30 ans, il est recommandé de se faire dépister par le test HPV-HR : il est plus efficace à cet âge et plus adapté que le dépistage par examen cytologique :
- Si le test HPV-HR ne montre pas d’infection (test négatif), il est recommandé de faire un nouveau test tous les 5 ans.
- Si le test HPV-HR montre une infection (test positif), vous en serez informée par votre médecin qui vous précisera la modalité de suivi la plus adaptée à votre situation. Dans le cas où l’infection est associée à une anomalie des cellules, les examens de confirmation diagnostique reposent sur la colposcopie, avec une éventuelle biopsie.